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Ciné-débat en option DGEMC

Par ERIC AMIOT, publié le vendredi 12 janvier 2024 11:06 - Mis à jour le vendredi 12 janvier 2024 11:14
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Entretien entre les élèves de l'option DGEMC et trois professionnelles de la justice autour du film d'Emmanuelle Bercot, la tête haute.

C’est le Jeudi 23 Novembre dernier, que grâce au Conseil Départemental D'Accès Au Droit Du Cantal (C.D.A.D), les 11 élèves de terminale générale, faisant partie de l’option DGEMC (Droit et Grands Enjeux du Monde Contemporain), ont eu l’occasion de s’entretenir avec trois professionnelles de la justice suite au visionnage du film d'Emmanuelle Bercot “ la tête haute” paru en 2015.

 

Madame la juge des enfants (JE), Madame Val, ainsi que deux éducatrices de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ), Madame Joncou et Madame Bellio ont répondu aux interrogations des élèves suite au visionnage du long métrage. Dans ce dernier, nous suivons le quotidien de Malony, jeune délinquant accumulant les infractions judiciaires depuis son plus jeune âge, nous permettant alors de découvrir les métiers de ceux qui l’ont accompagné tout au long de son parcours : les professionnels de la justice…

Dans un premier temps, les élèves ont fait part aux trois intervenantes de leurs interrogations en lien avec l’histoire de Malony. Les lycéens questionnent tout d’abord Madame la juge sur les jugements, que celle qui incarne sa consoeur, prononce au cours du film. Madame la juge des enfants explique avoir trouvé les mesures pénales tout à fait adaptées et proportionnelles à l’attitude du jeune délinquant. Les deux éducatrices ont appuyé ses propos, assurant avoir trouvé le film réaliste malgré quelques incohérences. En effet, dans le long métrage, Malony est suivi par un éducateur, lui-même ayant eu à faire à la justice dans sa jeunesse.  Il a été précisé qu'aujourd’hui en France, un éducateur se voit être dans l’obligation de posséder un casier judiciaire vierge pour exercer.

Dans un second temps, les intervenantes ont été interrogées sur leurs expériences personnelles. Elles ont tout d’abord souligné le nombre d’heures de travail conséquentes, parfois au détriment de leur vie privée afin d’accompagner au mieux et de nouer une relation de confiance avec les mineurs. Bien qu’une grande ouverture d’esprit soit primordiale afin d'être performant dans une profession telle que la leur, Mme Joncou a mis en avant l’importance d’être entourée d’une équipe à l’écoute, compréhensive et faisant preuve de cohésion et de soutien.

Le film a été un support permettant l’ouverture vers d’autres questionnement tel que la séparation des fratries lors de leur placement en famille d’accueil ou en foyer.

La rencontre a permis aux élèves d’en apprendre plus sur ces métiers de la justice, ainsi que de prendre en compte leurs différents aspects plus ou moins positifs donnant ainsi envie à certains d’envisager ces professions pour leur avenir.

Article rédigé par Léane Laybros, T.Pesquet