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A la découverte du XIXème siècle au musée d’Art et d'Archéologie d’Aurillac

Par ERIC AMIOT, publié le lundi 3 février 2025 16:56 - Mis à jour le lundi 3 février 2025 17:10
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Compte-rendu d'une sortie consacrée à l'étude des oeuvres d'art du XIX° siècle exposées au musée d’Art et d'Archéologie d’Aurillac, par Gladys Bouard, Lily Daudé, Justine Fourdin, Lilou Henry et Camille Lhomme. (1ST2S2)

Durant notre visite au musée d’art et d’archéologie d’Aurillac, nous avons pu découvrir de nombreuses œuvres du XIX° siècle.

On a pu dans un premier temps analyser les différents thèmes et courants artistiques. L’art académique s’inspire de l’Antiquité, par exemple avec Diogène jetant son écuelle et Polyphème lançant un rocher sur les compagnons d’Ulysse.

« Polyphème lançant un rocher sur la barque des compagnons d'Ulysse » d'Alexandre Desgoffe

L’œuvre Polyphème lançant un rocher sur la barque des compagnons d’Ulysse d’Alexandre Desgoffe (1805-1882) est un tableau datant de 1846. Il représente une scène dramatique tirée de « l’Odyssée d’Homère », mettant en avant Polyphème, le géant cyclope, dans un acte de colère et de violence. 

Ce tableau illustre l’épisode où Ulysse et ses compagnons, après avoir capturé Polyphème qui a été aveuglé par ruse, lance un énorme rocher sur la barque pour les empêcher de fuir. Dans la composition, le géant est représenté comme une figure monstrueuse, gigantesque avec des traits redoutables et une posture imposante. Il soulève un énorme rocher qu’il projette en direction de la barque des compagnons d’Ulysse, qui eux sont en pleine panique. Les marins sont dépeints avec des expressions de terreur et la barque semble sur le point de chavirer sous l’impact imminent du rocher. L’arrière plan de l’œuvre montre un paysage sauvage et tumultueux, avec une mer agitée, accentuant le caractère chaotique de l’instant. La lumière et les ombres sont utilisées de manière dramatique, mettant en valeur la force et la menace de Polyphème tout en soulignant la fragilité des humains face à ce monstre mythologique. Cette scène fait appel à la grandeur du mythe tout en magnifiant la confrontation entre l’homme et le surnaturel. 

Enfin, j’ai choisi de présenter ce tableau car l’exploration d’un mythe classique de l’Odyssée, sa dramatique mise en scène du conflit entre l’homme et le géant Polyphème et sa maîtrise technique de l’artiste dans la capture du mouvement et des émotions me semblent intéressants et captivants. Ce tableau évoque aussi la lutte de l’humanité contre des forces surnaturelles, tout en mettant en valeur la puissance de la mythologie grecque et la fragilité humaine face à de telles forces soulignant pour moi une scène captivante et pleine d’imagination.

On a également pu découvrir l’orientalisme, un courant artistique s’inspirant de l’Orient. Il a inspiré Evremond de Berard avec Chasse au tigre dans les plaines du Bengale qui est une peinture paysagère mais aussi Henry Schlesinger avec son portrait, La Romance.

Par la suite de notre visite, on a pu découvrir la politique, l’économie et la société au XIX° siècle.

Par exemple, la statue en bronze de La Fortune de Henry-Charles Maniglier en 1876 est une allégorie du développement économique de l’Europe. La femme est posée sur un globe et fait tomber de sa main  droite des pièces qui symbolisent les échanges du commerce international. 

Certains artistes ont voulu témoigner de la réalité des classes populaires comme Madelaine Carpentier avec Marchande de fleurs ou encore Géraud-Henri Culan avec Mouleurs en bronze  ou enfin Edouard Marty avec Le Mendiant fait en 1882.

Le célèbre sculpteur Auguste Rodin a représenté le buste de Victor Hugo, en plâtre en 1897 .

Malgré les révolutions, principes et valeurs des anciens régimes survivent. En témoignent notamment, le portrait de Sylvestre II fait en 1819 et celui de Mme La Comtesse de Castiglione d’ Alexandre Cabanel fait à Rome en 1858,  la noblesse restant une classe dominante en Europe.

Aussi, de nombreuses disciplines scientifiques ont subit d’importants progrès lors de XIXe siècle comme par exemple les premières recherches archéologiques. Nous pouvons citer Jean-Baptiste Rames, archéologue et auteur d’une carte du Cantal préhistorique. Un tumulus fut fouillé près de Saint-flour en 1877 dans lequel un bracelet et une coupe en bronze furent découverts.

 

« Automne » de Ernest de Bonnencontre

Pour mettre fin à cette visite du musée d'Aurillac, j'ai fait le choix de présenter une œuvre en détail.

L'Automne  est une huile sur toile du XIX° siècle, peinte par Ernest de Bonnencontre (1859-1955) et datant d'un peu après 1897. 

Cette œuvre de part son format et sa dimension donne une forme de prestance et une grandeur à la femme au premier plan. Celle-ci est assez grande, aux cheveux roux, à la peau pâle et à la robe noire, ce qui crée un contraste entre la couleur de sa peau et les couleurs de son corps (cheveux, robe). A côté d'elle se trouve une femme, quasiment de dos, à la peau aussi très claire, donnant un aspect féerique à la peinture. En dehors de ces deux personnages principaux, le décor par la forêt, les fleurs et la montagne en dernier plan crée également un effet reposant et irréel. Mais malgré tout, la peinture possède un côté sombre par les personnes cachées en second plan, la noirceur du fond de la forêt et certaines fleurs et feuilles fanées tombant au pied de la jeune fille au premier plan. 

J'ai choisi ce tableau car son grand format et son atmosphère (en général) attirent le regard. Cette œuvre, comme celles du musée, est pleine de sens cachés et devrait être vue par plus de personnes pour permettre à un maximum de gens de connaître cette période artistique du XIX° siècle.

 

 

 

 

Pour conclure, je dirai que ce musée est très riche en œuvres, très différentes et intéressantes qui  nous montrent qu’a travers l’art, on peut faire passer de nombreux messages, qu’ils soient politiques ou artistiques.